Mon expérience «on track»

La mission : un choix pour ma vie

Depuis ma rencontre et surtout mon choix de suivre Jésus, je me suis très rapidement impliquée dans ce qu’on appelle la mobilisation pour la mission ! Car cela me semblait une évidence et parce que j’étais et je reste convaincue que celui qui connaît Jésus doit s’impliquer d’une manière ou d’une autre dans la mission que Dieu nous a confiée : « être une bénédiction pour toutes les familles de la terre ». 

Par conséquent, j’ai déjà participé à un certain nombre de réflexions quant au séjour à court terme vs long terme. Tout en étant pour ou contre selon les situations et contextes. Mais je pense sincèrement qu’un court terme peut nous donner une idée concrète des implications d’un engagement à moyen ou à long terme. Bénir ou être bénie par ou à travers une rencontre dépend de tellement de variables qu’il serait dangereux d’en faire une règle ou de limiter Dieu et l’action de son Esprit.

Une nouvelle culture: de l’appréhension à la joie

C’est accompagnée de profondes réflexions, l’envie de découvrir le monde arabe et surtout savoir si je pourrais y servir à moyen ou long terme que j’ai contacté l’équipe d’Interserve en répondant à une annonce sur internet. Ils recherchaient une personne dans ma profession dans un pays du monde arabe. Je les ai donc contactés en étant convaincue que Dieu ouvrirait ou fermerait cette porte si ce n’était pas Sa volonté. La porte s’étant ouverte et ne s’étant pas refermée, je suis partie pour un séjour de plusieurs mois dans un pays du Maghreb afin d’« aider » une association.

Je suis partie avec une certaine appréhension que je n’arrive pas complètement à expliquer… l’inconnu … une certaine fatigue, l’actualité, etc. Cependant, cette appréhension s’est très très vite transformée en une joie réelle d’être dans le pays, de marcher dans des rues inconnues, de faire la connaissance de locaux et d’expatriés, travailler et apprendre, étudier la langue, découvrir la culture et la façon de penser du pays, et beaucoup plus. 

Mon guide, ma forteresse

Je peux dire que Dieu a vraiment été ma forteresse, mon meilleur ami et conseiller durant tout ce temps ! Il m’a guidée, inspirée, conduite dans toutes mes activités ! Il m’a donné de merveilleux amis locaux et étrangers. Et surtout, il a permis que son Nom soit déclaré et glorifié ! La culture musulmane incluant un dieu fait qu’il a été très facile pour moi de vivre et de partager ma foi et surtout ma foi en Christ. Certaines consignes ou principes de sécurité peuvent être parfois un peu pesants, mais vivre dans la capitale du pays me donnait une certaine « liberté ». 

Je suis rentrée en Suisse heureuse de mon expérience, mon cœur rempli de compassion et de louange, prête à continuer sur le sentier que Dieu me trace ici ou au loin.

Informaticien en Asie Centrale – vivre une réalité différente

Une ‘pierre à l’Edifice’

En 2013 j'ai eu la chance de pouvoir partir en Asie Centrale pour y servir pendant 10 mois. L'organisation avec laquelle Interserve m'a mis en contact a de nombreuses facettes ; notamment elle donne des cours d'anglais, gère un café « à l'occidentale » qui est un lieu de rencontre, détente et discussion (en anglais bien sûr) et elle soutient également d'autres structures à vocation sociale en leur donnant du matériel (informatique, médical, vêtements, mobilier, ...). J'ai pu apporter ma pierre à l'édifice au travers de ma profession. Mes principaux projets étaient de créer des outils informatiques qui aideraient les leaders à avoir une meilleure vision de la situation financière, et de pouvoir gérer plus efficacement le personnel.

J'ai été accueilli par une communauté mixte d'occidentaux et de locaux qui m'ont bien entouré durant les premiers mois. Après cela j'ai pu être un peu plus indépendant et même prendre mon propre appartement. Mais le soutien mutuel, en pratique ou en prière, était omniprésent et d'un grand secours.

Parmi les principaux défis rencontrés, je mentionnerais une chute mineure qui m'a quand même diminué pendant trois mois, la barrière de la langue et parfois la nostalgie de mon pays. Mais à chaque fois j'ai pu compter sur les amis rencontrés à l'église, également sur mes collègues, expatriés aussi bien que locaux.

Durant ce temps j'ai pu progresser dans bien des domaines, outre l'aspect professionel j'ai pu découvrir et m'intégrer au mieux dans une nouvelle culture (traditions, mode de vie, sensibilités,..), m'impliquer dans une église locale, partager avec des chrétiens qui vivent une réalité différente de la nôtre, fluidifier mon anglais et commencer à apprendre le russe.

S' investir plus

Dans mon cheminement personnel cette période a été un temps à part. Travailler à l'étranger faisait partie de mes souhaits, rêves, visions et ambitions (oui, tout à la fois), mais ayant eu du mal à trouver un poste auprés d'une organisation j'ai douté. Ce temps de service en Asie Centrale a donc été un test pour moi à tous les niveaux (professionel, émotionel, spirituel, ...). Dans cette situation où je me suis trouvé plus vulnérable qu'à l'habitude, loin de mes points de repères, j'ai pu apprendre à compter un peu plus sur la grâce et la bonté de Dieu. Vivre les moments un peu plus difficiles m'a également permis d'en apprendre plus sur moi même, sur mes limites. Hors de ma zone de confort je n’avais qu’une option : Lui faire confiance, me rapprocher de Lui, être à son écoute, être plus discipliné dans la prière, et dans l’étude de Sa parole.  C’est un Dieu qui répond aux prières et j’en ai fait l’expérience surtout dans les moments difficiles.  J’ai été tellement encouragé dans ce domaine que cela m’aide à approfondir cette relation et à m’investir plus.

Fort de cette expérience enfin, j'ai pu faire un pas supplémentaire en m'engageant auprès d’une autre organisation chrétienne pour servir au loin, en Haïti cette fois. Cette expérience a été appréciée par mon nouvel employeur, mais c'est surtout un « capital » personnel qui m'a beaucoup aidé à appréhender la préparation de ce nouveau départ et à gérer ma vie dans ce nouvel environnement.

Cédric

Le Mentorat

Le mentorat a été le sujet de nos discussions de groupes lors de notre Fête d’Automne.

Tout comme nos collègues en Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne et Pays-Bas nous voulons que le mentorat soit mis en pratique ici dans le bureau Suisse.
Pour notre Directeur International le mentorat, ou Discipling, est au « cœur même de la mission ». Nous voulons offrir à ceux qui sont intéressés la possibilité d’avoir un mentor qui les accompagnera dés le début, avant même la candidature proprement dite, et continuera pendant leur engagement, et ce jusqu’à leur retour.

Les réflexions suivantes sont ressorties de ces discussions :

– Fondamentalement l’offre doit être volontaire. Il est également important que les mentors et les participants se connaissent personnellement avant le déploiement. Lors de cette première rencontre les attentes et les objectifs seront clarifiés. Les questions théologiques et personnelles sur la mission seront discutées, ainsi que, entre autres, les recommendations de lectures sur la mission.
- On a noté que le suivi et la transmission des expériences personnelles est un élément central de la vie chrétienne. Cela vaut la peine de prendre le temps et de réfléchir ensemble sur «qui je suis et pourquoi je veux prendre un engagement." Il est important d'utiliser les ressources disponibles (par exemple, les anciens missionnaires), de promouvoir la volonté d'apprendre et de se préparer aux défis à venir.
- On a encore noté qu’il serait bon de fixer un délai pour une évaluation, afin de savoir si l’on peut continuer ce processus. On pourra ensuite évaluer les coûts et les résultats, les aspects délicats de l’accompagnement (par example, trop d’influence, etc), en fixer les limites.

Après cette journée, notre équipe a décidé de se lancer activement dans ce processus, de trouver et motiver les mentors potentiels et leur fournir toutes les informations dont ils auront besoin.

Nous attendons avec impatience vos commentaires sur ce sujet.